Dénomination et catalogues d'étoiles variables
Introduction
Les amateurs d'astronomie savent que les plus brillantes d'entre les étoiles
portent des noms, en général d'origine arabe et que l'usage a conservé.
Ils connaissent Sirius, Véga, Aldébaran. S'agissant des étoiles
visibles à l'oeil nu, ils connaissent la désignation, simple et rationnelle,
introduite par Bayer en 1603 à l'aide des lettres des alphabets grec et latin,
la lettre alpha étant attribuée à l'étoile la plus brillante d'une
constellation, la lettre bêta à la seconde en éclat et ainsi de suite
jusquà omega, puis en utilisant les lettres de l'alphabet latin, d'abord en
minuscule puis en majuscule, pour arriver dans la constellation du Cygne à
la lettre Q (curieusement l'étoile Q Cygni est répertoriée comme étant
une nova ayant explosé en 1876 ... et qui serait donc une nova récurrente !).
Ils connaissent le système de désignation plus récent des numéros
d'ordre attribués par Flamsteed en 1725 dans son "Historia Coelestis
Britannica", les étoiles étant numérotées dans chaque constellation
à partir de l'ouest vers l'est.
Ils savent aussi que les étoiles variables sont désignées par le nom de
la constellation dans laquelle elles se trouvent, précédé de lettres ou
de chiffres
Cette note a pour but de faire un court historique de la dénomination
des variables et des catalogues de ces étoiles. Ce travail a été rendu
possible grâce à la possibilité qui m'a été offerte par M. Lacroute,
alors directeur de l'observatoire de Strasbourg, de compulser les
nombreux ouvrages et documents de la bibliothèque de cet institut.